Sujet: la nuit devant nous (edina/hot) Mar 6 Déc - 18:50
Il se hisse au milieu de la foule pour venir la rejoindre. Elle est belle. Comme toujours ceci dit. Aucune pour lui arriver à la cheville. Dans sa chemise surplombé d'une veste en cuir, il se dit parfois qu'il a de la chance qu'elle l'ai choisi lui. Elle l'a vu et déjà le sourire d'Edward se glisse au coin de sa joue. Il arrive à son niveau et se glisse derrière elle. Image publique qui ne reflète sans doutes pas le quotidien de ces derniers temps, ni même de ses dernières années. Il y a maintenant 30ans, elle était arrivée dans sa vie comme une tornade, dévorant tout sur son passage. Sa présence, son amour, son odeur, tout en elle porte à tomber amoureux. Et ce crétin n'a pas le courage d'affronter le fait qu'il délaisse sa femme depuis trop longtemps, qu'il oublie les choses importantes, que son coeur est encore là mais son corps ailleurs. Compromissions, fêlures qui se sont noircies avec les années. Il a finit par banaliser le fait qu'il soit toujours au travail. Plus vraiment à la maison pour ces enfants, pour elle. Il a tellement banaliser cette affaire qu'il ne s'est pas tout à fait rendu compte que la passion s'est tari avec les années pour laissé place à du vide. Absences répétées qu'il ne maitrise pas. Enfin... il ferme les yeux dessus plutôt, parce que son rôle est important en ville non ? Plus que sa famille sans doutes, en tout cas, il a choisi de donner la priorité à son métier.
Son odeur monte doucement jusqu'à ses narines alors qu'il l'embrasse tendrement dans le cou. Ca doit faire quelques jours qu'ils n'ont pas été aussi intime ces deux là. Bonsoir. Et déjà, au loin, une de ses collègues l'appelle et l'éloigne de cet instant qui aurait pu faire renaitre un semblant de magie. Attend je reviens. Toujours cette même rengaine comme une mauvaise chanson : je reviens, je vais rentrer tard, ne m'attends pas. Et déjà, il file vers la dite personne pour échanger quelques mots, laissant Catalina seule au milieu de la foule. La conversation dure un moment, quelques minutes tout au plus. Trop longue surement car Catalina n'est plus à sa place initiale et le voilà déjà en train de la chercher du regard. Ses yeux qui se posent de façons circulaire sur ce beau monde.
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Mer 7 Déc - 0:21
Le Georgia Elvis Festival. Ce fameux week-end annuel qu’elle redoute systématiquement. Pas seulement car Elvis n’est pas du tout son registre, mais aussi -et surtout- parce qu’elle sait qu’elle va être entourée d’hypocrites. Et étant la femme du maire, elle va par conséquent devoir se comporter comme tel. Elle déteste les sorties publiques, autant qu’elle les apprécient. C’est paradoxal, mais en dehors des sourires forcés et des faux-semblants, ces sorties font partie des seuls moments où son mari est proche d’elle. Pour les apparences ? Pour se rattraper ? Bonne question. Mais pour le savoir, encore fallait-il qu’ils discutent. Elle avait eu la journée pour se préparer psychologiquement au soir d’ouverture du festival. Elle s’était apprêtée de façon élégante -comme à son habitude- et s’était rendue seule au parc, après avoir reçu un sms de son mari lui signifiant qu’il la rejoindrait directement là-bas. Décidément, la soirée commençait bien…
Une fois sur place, elle se mit à chercher Edward du regard tout en souriant aux personnes déjà présentes. L’effet de foule ne tarda pas à se faire ressentir, les gens s’étant visiblement fait passer le mot pour arriver en même temps. Tous, sauf son mari bien entendu. Perchée sur ses talons au milieu de l’attroupement, Catalina finit par se dire que personne ne ferait la différence si elle disparaissait pour rentrer chez elle. Puis c’est à ce moment-là qu’elle l’aperçoit au loin. Elle voit son sourire et c’est comme si la foule disparaissait. Il est beau, elle le sait. Elle l’a toujours su. Quand elle le voit comme ça, c’est comme si elle le rencontrait pour la première fois. Quand il se poste derrière elle et dépose un baiser dans son cou, un frisson lui parcourt le corps. Elle ferme un instant les yeux, sans réellement pouvoir le contrôler et sourit à son tour avant de lui répondre. Buenas tardes. Elle aimait lui parler espagnol de temps à autre. Il fut un temps où ça le rendait fou. Mais comme toujours, la désillusion est brutale. 10 secondes, deux phrases échangées et il disparaît à nouveau. L’Espagnole reste figée et le regarde partir avant de soupirer. Refusant de faire la potiche en attendant qu’il daigne revenir, elle se dirige vers le stand de boissons. Un sourire jaune lui vaut un verre de vin gratuit. Parfois, ça a du bon d’être marié au maire. L’alcool ne fait pas long feu, elle l’avale d’une traite. Le goût du liquide rouge ayant la même amertume que sa déception. Son regard se repose sur la foule et elle le voit de nouveau, visiblement en train de la chercher. Elle s’empare de deux autres verres, gratuits à nouveau et s’approche de son mari. Tu penses pouvoir m’offrir plus de 5 minutes de ton temps ce soir ? Dit-elle en lui tendant un verre. Elle avait prononcé ces mots sans colère, mais non sans une certaine ironie. Son caractère de feu ne demandait qu’à exploser. Comme ça aurait dû être le cas depuis bien longtemps, mais il était hors de question de se donner en spectacle.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Mer 7 Déc - 19:24
Elle réapparait devant lui. C'foutu ange. Son regard qui lisse ses formes. Trente ans et elle n'a pas bougé, toujours aussi jolie. Plus docile peut être, plus douce. Lui qui n'a pas conscience qu'elle fait surtout semblant pour éviter qu'ils ne passent leurs temps à se disputer à cause de ses absences. Lui trop persuadé qu'ils sont amarrés, qu'ils sont beaux, que leurs couple ne faiblira jamais. Après tout, ils se sont engager l'un envers l'autre pour le meilleur et pour le pire. Le droit d'être heureux pour toujours avec cette confiance un peu aveugle en cette relation qui court au désastre. Prendre soin d'elle a pourtant été sa priorité pendant des années. Puis son père est décédé et il a choisi de prendre son relai à la mairie, n'ayant aucune idée de ce dans quoi il s'embarquait. Passion pour restaurer le bonheur des habitants qui a pris l'ascendant sur son amour pour sa famille. Son amour pour elle. Pourtant, il l'aime comme au premier jour. Il prend le verre qu'elle lui tend et un sourire se dresse sur ses lèvres face à son reproché déguisé en ironie. Je suis tout à toi. Sa main vient s'arrondir sur sa hanche tandis qu'il reprend : Mais avant, je dois aller récupérer un carton à la mairie. Oups, il prend déjà le large pour répondre à ses obligations. Celles qu'il s'impose. Ceci dit, s'il avait tout géré de A à Z ce soir, ce carton serait sur place et pas dans les locaux de la mairie. Il hausse les épaules en ajoutant : Viens avec moi. Son regard de chien battu qui accompagne ses mots.
Sans vraiment attendre qu'elle décide de lui dire non ou de monter sur ses grand chevaux, il lui prend la main et l'entraine avec lui en direction du parking. Laissant les verres qu'elle a pris quelques minutes plus tôt sur une table. Sur place, ils retrouvent la vieille Jeep d'Edward. Une ruine qu'il considère comme un membre de la famille. Sans doutes parce que c'est un des derniers vestiges qui lui reste de son père. Tu sais que tu es sublime ce soir. lance t-il de sa voix rocailleuse avant de lui lâcher la main pour ouvrir la portière avant. Avant qu'elle s'insère dans le véhicule, il lui vole un tendre baiser et rejoint la place conducteur. Comment va Solal ? ose t-il demander. A elle il peut, avec elle c'est facile. En tout cas, il en a toujours eu le sentiment. Sans doutes va t-elle lui répondre qu'il ferait mieux de lui demander lui même mais il faut croire qu'il n'apprend pas de ses erreur le vieux Turner. La clé qu'il tourne pour faire démarrer le moteur, un nuage de fumée qui s'échappe du pot d'échappement. Adieu l'écologie.
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Jeu 8 Déc - 12:32
Il y avait mieux comme endroit pour réclamer un peu d’intimité. Mais au point où elle en était, même une cave ferait l’affaire. Depuis des années, il semblerait qu’il soit trop demandé d’avoir ne serait-ce qu’une marque d’affection. Catalina n’avait jamais été du genre à quémander et très franchement, elle détestait ça. Seulement, malgré tout ce qu’il lui faisait subir, elle l’aimait par dessus tout. Elle mettait sa patience à rude épreuve, parce qu’elle savait qui était son mari au fond. Si elle l’avait choisi lui, c’est qu’il y avait des raisons. Raisons qui s’effacent tristement avec le temps. Elle n’a plus l’impression d’être mariée au même homme. Mais chaque fois que sa flamme vacille, il arrive à la rendre stable d’un simple sourire. Finalement, elle n’était plus la même femme non plus. Edward était sa faiblesse, le seul contre qui elle n’avait jamais explosé. Mais elle avait tenu une promesse à Solal, et si elle voulait la tenir, les choses allaient devoir rentrer dans l’ordre. Le problème était de savoir quand et comment s’y prendre.
"Je suis tout à toi." Ces quelques mots qu’elle languissait d’entendre chaque jour. Sans dire que son travail n’avait pas d’importance, elle estimait qu’il n’était pas impossible d’allier correctement les deux. Son cœur s’emballa avant de rater un battement quand il lui annonce qu’il doit encore et toujours s’absenter. Son sang ne fait qu’un tour. Peu importe la foule et les apparences, elle va craquer. Puis comme toujours, il arrive à retourner la situation avec sa belle gueule et son regard de chien battu à qui on ne peut rien refuser. Elle nota cependant qu’il ne s’était pas contenté de s’excuser, mais qu’il lui avait proposé de l’accompagner. Fait assez rare pour être souligné. Agréablement surprise, elle n’eut même pas le temps de répondre qu’elle sentit sa main attraper la sienne. Un geste simple et pourtant si précieux à ses yeux. Une fois sur le parking, elle s’approche du véhicule avant que son mari ne lui fasse un compliment. Finalement, ce serait pas mal qu’ils prévoient plus de festivals d’Elvis. Elle sourit, touchée. Gracias. T’es pas mal non plus. Elle esquisse un sourire malicieux et se voit offrir un baiser dans la foulée. Baiser beaucoup trop bref à son goût, mais elle s’en contente tout de même avec joie. Une fois installée dans la voiture, sa question lui serre légèrement la gorge. Elle ne peut s’empêcher de repenser à la discussion qu’elle a eue avec leur fils. Elle pense "ah, parce que ça t’intéresse ?" Elle répond : mieux, depuis qu’on a discuté. Il m’a dit que vous aviez eu une discussion aussi et tes mots l’ont touché… Elle fait une pause avant d’ajouter : mais tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas suffisant. Tu lui manques beaucoup. Plutôt que de se mettre en colère, elle avait décidé de jouer avec la corde sensible. Elle devait évaluer ce qui marcherait le plus pour lui ouvrir les yeux. De ce fait, elle ne comptait pas s’arrêter là.
Le trajet fut court, elle se demanda même pourquoi Edward avait pris la voiture. Puis quand elle sortit et que le chauffage ne fit plus effet, elle comprit beaucoup mieux. Elle attrapa les pans de son manteau pour mieux s’emmitoufler et pénétra dans les locaux. Le bruit de ses talons résonna dans la pièce vide. Personne à l’horizon, tout le monde se trouvait à la soirée. C’était l’occasion d’en profiter. Pendant qu’Edward allumait les lumières avant de se diriger vers un bureau où était déposé le fameux carton, elle se glissa derrière lui de façon presque féline. Son époux est grand, alors malgré ses talons, elle se met sur la pointe des pieds. Ses bras viennent s’entourer autour de lui et elle dépose un baiser dans son cou avant de murmurer. Tu me manques à moi aussi, mi amor. La tendresse. Le moyen le plus doux pour tenter de le raisonner. Pour autant, ses mots et ses gestes étaient plus que sincère. Ce n’était pas non plus un jeu. Elle espérait seulement qu’avec ça, il finisse par se rendre compte que sa femme lui manquait aussi.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Jeu 8 Déc - 18:39
La dernière soirée avec Solal l'avait totalement chamboulé. Remise en question des basiques qu'il pensait maitriser à la perfection mais il avait définitivement foiré son rôle de père. Par ses absences et son incompréhension total de son fils, il avait fini par se fondre dans une indifférence facile. Et si les deux amoureux ne sont plus aussi proches qu'avant, il avait évoqué le sujet avec Catalina, persuadé qu'elle pourrait l'éclairer, certains que Solal lui en parlerait. Le soucis, c'est qu'Edward se sent comme démuni avec lui. Il ne sait pas comment agir, quoi faire, quoi dire. Et ce n'est pas dans ses habitudes alors la situation le déstabilise totalement. Il n'est pas insensible, juste maladroit. Mais comment alors ? qu'il demande, comme un enfant qui a fait une bêtise mais qui ne sait pas tout à fait comment se rattraper. Les yeux rivés sur la route, on peut voir sur son visage que ce sujet le touche profondément. Mais déjà, ils arrivent sur place. S'ils auraient pu faire ce trajet à pieds, il a préféré sa chaleur de sa vieille voiture. Puis, le carton fait tout de même son poids et le déplacer au milieu des bourrasques de vent frais n'aurait pas été aisé.
hot:
Ils entrent dans le bâtiment et les voilà rapidement dans le bureau où se trouve le carton. Le corps de sa jolie femme vient se glisser derrière le sien. La surprise le laisse tremblant. Grisé par l'émotion. Son accent espagnole qui siffle, chantonnant à son oreille, réveillant ce désir enfoui qu'il oublie de temps en temps. Il faut bien avouer qu'entre le manque de temps et la fatigue, leurs ébats sont moins fréquents, toujours aussi passionnés ceci dit. Lui qui connait chaque recoin de ce corps et sait comment mener sa dulciné vers les méandres les plus profonds du plaisir. L'allusion qu'il ne comprend qu'a moitié pourtant, il ferme les yeux une seconde, pris de culpabilité face à la promesse de ramener ce carton au plus vite. Foutu frisson qui vient le saisir quand ces lèvres effleurent sa peau. Et puis merde, elle sent trop bon et elle est beaucoup trop séduisante pour dire adieu à un moment de complicité à ses côtés. Personne ne lui fait un tel effet. Il le sait Edward, que leurs deux corps ont été conçus l'un pour l'autre, leurs cœurs aussi. Des âmes sœurs. Ses yeux se dessillent. Les affaires qui se trouvaient sur le bureau ne tardent pas à voler et se retrouver par terre. Il se tourne pour lui faire face, cette lueur noirâtre de désir dans le regard. Il attrape sa hanche l'attirant plus près contre lui. Il soulève sa cuisse, puis l'autre et vient la poser sur le bureau sans la quitter du regard. La plaisir qui vient déjà former une boule dans son pantalon. Les secondes avant que leurs lèvres ne se touchent sont interminables mais la tension ne fait qu'ajouter du plaisir à cet instant magique où elles se rejoignent enfin pour un baiser passionné.
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Jeu 8 Déc - 20:41
Si Catalina voulait éviter une chose ce soir -en plus des chansons d’Elvis- c’était de repenser à sa discussion avec Solal. Elle n’avait pas été chamboulée à ce point depuis bien longtemps. De plus, elle savait qu’Edward était loin de connaître l’entière vérité. Elle aurait voulu tout lui balancer, lui faire un électrochoc. Qu’il se retrouve dans le même état qu’elle a pu être. Mais ce n’était pas à elle de le faire. Solal et son père devaient avoir une conversation entre adultes. Elle se demandait d’ailleurs pour lequel ce serait le plus difficile de se comporter comme tel. Finalement, c’était un peu comme si elle avait, non pas deux, mais trois gosses à charge. Pas étonnant qu’elle soit épuisée la plupart du temps.
La question de son mari la surprit plus qu’autre chose. Comment ça "comment" ? C’était donc si compliqué pour lui de comprendre. Effarée par le voile immense que son mari avait devant les yeux, elle mit un instant à répondre. Elle n’avait pas forcément envie d’être cinglante alors qu’Edward semblait réellement paumé. Bien qu’il lui arrivait de se demander s’il ne le faisait pas exprès. Des centaines de phrases assassine lui traversèrent l’esprit, mais elle se contenta de répondre simplement. Tu pourrais commencer par être plus présent pour lui."Pour nous" se contenta-t-elle de penser histoire de ne pas en rajouter. Pour le moment, ça concernait Solal, mais son heure viendrait concernant leur couple si les choses ne bougeaient pas rapidement.
hot:
Une fois dans le bureau, l’Espagnole réussit tant bien que mal à mettre sa rancœur de côté. Elle se dit que son mari avait fait quelques efforts durant la soirée. Des efforts banales certes, mais qui lui avait donné envie de se rapprocher de lui. Il était loin le temps de l’adolescence insouciante où ils passaient leur temps à se taquiner pour mieux finir dans un lit. Des souvenirs qu’elle chérissait et qu’elle donnerait tout pour revivre. Si lui ne venait pas suffisamment vers elle, rien ne l’empêchait de lui faire part de son envie. Avec un peu de chance, il serait réceptif. Elle ne doutait pas de l’attirance qu’ils avaient l’un pour l’autre, et ce, depuis plus de trente ans. -Seule chose rare et magique qui perdure entre ces deux là- Cependant, elle redoutait qu’il lui dise que le carton était plus important. Et si ça venait à être le cas, autant dire qu’il ne retournerait pas au festival en un seul morceau.
Finalement, elle le sentit frissonner et sût alors l’option qu’il allait choisir. Une option qui la fit discrètement sourire. D’un simple revers de main, le bureau se retrouva près à accueillir leur ébat. Cette fougue lui avait tellement manqué. Son cœur battait à tout rompre. Quand il lui fit face, elle posa sur son époux un regard brûlant de désir. Puis elle se laissa entraîner par sa poigne et vint entourer ses jambes autour de ses hanches avant qu’il ne la fasse asseoir sur le bureau. Comme hypnotisée, elle ne le quitta pas des yeux pendant plusieurs secondes. Puis son regard se porta sur ses lèvres qu’elle vient saisir avec passion. Les mains de la brune se perdirent dans ses cheveux, tandis qu’elle prolongeait le baiser de façon langoureuse. Ses doigts vinrent ensuite glisser sur ses épaules et firent tomber sa veste de cuir au sol. Elle décolla ses lèvres pour mieux l’admirer et reprit son souffle tout en venant déboutonner sa chemise qu’elle laissa tomber à son tour. Ses mains se mirent alors à parcourir son torse avant de descendre dangereusement vers son entrejambe déjà gonflé de plaisir. Elle déboutonna alors son pantalon, en plongeant un regard intense dans le sien. Avant de venir glisser sa main à l’intérieur pour caresser son sexe et déposer en même temps plusieurs baisers sur son torse nu. Ce genre d’instant magique où elle adorait entendre les râles de plaisir de son mari.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Jeu 8 Déc - 21:25
A force d'ignorer les soucis de Solal et de se dire que sa femme gérait ça bien mieux que lui, il se confortait dans cette idée aussi parce que c'était plus simple ainsi. Ca lui évitait clairement des nuits sans sommeil à cogiter sur ce qui pouvait clocher dans leurs relations. C'est maladroit, un poil puéril aussi mais il est comme ça. Il ne s'est jamais excusé d'être lui même, juste de quelques erreurs qu'il a pu commettre dans le passé. Je vais essayer. qu'il lance l'air penaud. Pas bien certain d'y arriver. Avec Richard, tout a toujours roulé, tout a toujours été simple. Ca n'a rien à voir avec l'amour qu'il porte à ses gosses, il les aime tous les deux si fort qu'il pourrait planquer un cadavre pour les protéger mais il n'y a pas tous ces malaises, tous ces sous entendus incompris. Le pire quand même dans cette affaire, c'est qu'il ne voit même pas que sa femme lui lance elle aussi un appel à l'aide. Une bouteille à la mer dont elle aimerait qu'il se saisisse. Pas seulement ce soir mais au quotidien s'il ne veut pas que son mariage court à sa perte. Foutu artisan de sa propre ruine même s'il trouvera quelqu'un d'autre à blâmer pour ces fautes. La conversation autour de leurs fils s'arrête rapidement lorsqu'ils entrent dans la mairie pour laisser place à une autre forme d'échange. De ceux qu'ils n'ont plus assez.
hot:
Les cœurs et les corps s'échauffent. Ca fait de nombreuses années maintenant qu'ils n'ont pas fait l'amour dans un lieu public. Ca a beau être terriblement excitant, l'occasion ne s'était jamais vraiment présenté. Et si le risque de laisser quelqu'un entrevoir leurs ébats ce soir est proche de zéro, on ne peut pas nier que ça apporte une petite touche de piment supplémentaire à la tension animale qui règne désormais dans la pièce. La luxure qui a pris le pas sur son devoir en tant que Maire. Là encore, ça fait longtemps que ça n'avait pas été le cas. Elle sait ce qu'elle fait en même temps la jolie Catalina. Ces mains qui jouent habilement avec son sexe pour rendre Edward totalement fou de désir. Sous la lueur de la lune, chaque ligne somptueuse de son corps est comme transcendée. Ses yeux s'attardent évidement sur les courbes de celle qu'il a épousé tandis qu'elle s'attarde sur son sexe. Sa peau s'électrise. Un son rauque de plaisir s'échappe. Mais il n'y a pas de raisons à ce qu'elle soit seule à s'amuse n'est ce pas ? Edward vient glisser doucement sa main sous sa jupe, explorant cette dernière avec fermeté. Rapidement ces caresses deviennent plus insistantes et ses doigts plus joueurs. Il n'est pas certain de tenir longtemps à ce rythme. Son cœur est sur le point d'imploser dans sa poitrine et ce n'est pas le seul membre de son corps à bout de souffle. Le sous vêtement de l'espagnole file sur sa cuisse à une vitesse folle pour finir sur le sol. Sa respiration est saccadée. Ses battements de cœur affolés. Son pouce reprend sa course jusqu'à son intimité et vient se pressé tendrement contre le clitoris de sa bien aimée. Doucement. Puis plus vite. Quelques regards jetés à la dérobée qui en disent long sur ce que chacun ressent pour l'autre. Un amour, inconditionnel, fou. Il relâche la pression, lui même incapable d'attendre plus longtemps. Viens. qu'il se contente de dire d'une voix rauque, haletante avant de la saisir plus fermement à l'aide de ses deux mains et la rapprocher de lui. Sa jupe qu'il remonte pour pouvoir entrer en elle. Ses yeux se plongent dans les siens. Pour Edward, c'est le moment le plus précieux : l'union de leurs deux corps pour n'en faire qu'un. A l'instant même ou son sexe vient s'enterrer en elle, un râle de soulagement s'échappe. C'est bon. Il ne peut pas le nier. Trop bon pour envisager que ça s'arrête trop vite. Alors il démarre doucement, pour ne pas griller ses cartouches trop vite.
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Ven 9 Déc - 14:57
"Je vais essayer." Promesse éphémère à laquelle elle s'accroche tout de même. Le pire dans tout ça, c'est que c'est du gâchis. Elle sait qu'Edward ferait un père exceptionnel. Si seulement il y mettait un peu du sien. Ce projet de fonder une famille, ils en avaient discuté, se l'étaient imaginé. Ils en avaient rêvé. Maintenant que tout était réuni, ils n'avaient même pas étaient capable d'en prendre soin. Lui avec son foutu boulot, et elle qui n'avait pas remarqué la détresse de son fils. L'Espagnole est loin d'être irréprochable, mais elle estime que si les choses en sont là aujourd'hui, c'est entièrement par la faute de son mari. Qui sait ce qu'il se serait passé si elle n'avait pas rencontré un autre homme pour la sortir de son quotidien ? Certainement des disputes à répétition, avant qu'elle ne finisse par faire ses valises. Finalement, peut-être qu'Edward devrait le remercier cet amant. S'il savait le nombre de crises de nerfs que ça lui avait évité depuis le temps. Cependant, à cet instant, dans ce bureau, l'heure n'était pas à la haine, mais bel et bien à l'amour. Le plus pur qu'il soit.
hot:
L'impression de rajeunir, d'avoir à nouveau vingt ans. L'époque où rien ne comptait plus que leur histoire. Le regard enflammé de son mari qui la rend folle. Un loup toujours aussi sexy, près à se jeter sur la proie qui lui est offerte. Jamais elle n'aurait cru être aussi heureuse de se retrouver sur son lieu de travail. Endroit qu'elle fuit comme la peste, mais où elle serait finalement prête à revenir chaque soir après la fermeture. Le foutu carton, la mairie et ses collègues à la con, plus rien n'avait d'importance. Plus rien n'existait autour d'eux. Simplement eux. Deux corps transis d'amour et de désir l'un pour l'autre. Les râles de plaisir d'Edward qui s'échappent à mesure de ses caresses et qui intensifie son désir.
Elle frissonne en sentant la main de son mari effleurer sa cuisse, pour mieux remonter jusqu'à son intimité. Elle ferme les yeux et laisse échapper un soupir de plaisir suivi de quelques gémissements. Elle voudrait que cette soirée ne s'arrête jamais. Son sous-vêtement tombe au sol et elle plonge un regard intense dans les yeux de celui qui partage sa vie. Les gémissements reprennent sous ses caresses parfaitement maîtrisées. Il la connaît mieux que personne. Finalement, il ralentit et saisit ses hanches. Son cœur est sur le point d'exploser. Il pourrait faire ce qu'il veut de son corps. Lorsqu'elle sent son sexe pénétrer en elle, un gémissement plus prononcé s'échappe. Électrisée, le souffle haletant, presque dans un état second, elle plaque ses lèvres contre les siennes et l'embrasse avec passion. Le corps de la belle hispanique se met à onduler afin d'intensifier les coups de reins. Mari et femme sont comme aimantés. En parfaite harmonie. Elle vient par moment étouffer ses cris de plaisir dans le creux de son cou. À mesure que les vas et vient s'intensifient, elle plante ses ongles dans son dos musclé et se cambre, basculant sa tête en arrière en gémissant toujours plus fort. Puis elle se redresse et ralentit légèrement la cadence de son côté. Son regard s'ancre dans le sien et c'est le souffle coupé qu'elle prononce ces deux mots, devenus trop rares. Te quiero. Son regard s'embue légèrement. Si Catalina est sûre d'une chose, c'est qu'elle l'aime à en crever.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Dim 11 Déc - 19:02
hot:
Cela fait bien longtemps que ces deux là ne s'étaient laissé entrainer dans une telle fougue. La passion des premiers temps qui ranime leurs cœurs pour les faire battre à l'unisson, comme une symphonie lyrique. Leurs lèvres se retrouvent de nouveau pour un baiser diaboliquement divin. Il sent son ventre se liquéfier, son corps en sueur collé contre celui de celle qui partage sa vie depuis tant d'années et a pourtant l'impression de la retrouver comme au premier instants de cette histoire d'amour grandiose. A l'instant où elle plante ses ongles dans son dos, s'en est trop pour lui, chaque muscle de son corps se tend. Ses vas et viens sont plus vifs, plus profonds, plus insistant et Catalina vient se joindre à la danse pour la rendre encore plus parfaite. Ses yeux noisette brillent quand il entend son accent espagnole prononcer ces deux petits mots, son foutu myocarde rate un battement. Moi aussi mon amour, ça sort comme un murmure, naturellement. Surement qu'il ne lui dit pas assez, c'est quelque chose qui a toujours été compliqué pour lui de communiquer sur ce qu'il ressent. L'orgasme qui se glisse presque au même moment que cette révélation. Un râle de plaisir s'échappe lascivement de ces lèvres, se mêlant harmonieusement avec le cri libérateur de sa femme. Sa tête vient s'engouffrer au creux de son épaule. Son souffle qu'il reprend au fil des secondes. Cette femme est une foutu perfection et y'a vraiment des jours où il se demande pourquoi elle l'a choisi. Les secondes filent à une vitesse folle, ils restent là, la chaleur de l'un qui vient réchauffer l'autre et vice versa avant qu'il ne décide de reculer d'un pas. Un sourire charmeur sur les lèvres, un regard langoureux dans sa direction.
Le carton est totalement oublié à cet instant. Il n'y a qu'elle. Il n'y a qu'eux. Il profite encore quelques secondes du spectacle et de la beauté de sa femme avant de relâcher totalement son étreinte. Il se penche pour ramasser le sous vêtement de Catalina pour le lui tendre. Un coup d'œil à sa montre le ramène cependant à la réalité et son foutu carton aussi. Parce qu'il se doit d'être irréprochable, on ne peut pas demander à une équipe de mener les affaires à la perfection quand on manque de rigueur. Mais ce soir, il n'a pas envie de penser à son travail trop longtemps, il ne veut qu'elle. On dépose ce carton. Il vient se glisser à nouveau contre elle, baiser rapide qu'il vole. Les joues de l'espagnole sont encore rosies par les ébats et il se perd encore une fois à l'admirer. Qu'on se le dise, il a passé de longue à ne faire que ça. Et on rentre à la maison, on allume un feu et on se boit une bonne bouteille de vin ? Après tout, tout a été organisé en amont, sa présence n'est pas une nécessité absolue. Il n'aura qu'a confier le commandement à la chargé d'évènementiel et le tour est jouer. Il vient poser sa veste sur ses épaules.
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Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Lun 12 Déc - 14:59
Son regard ancré dans celui de son premier amour, elle languit sa réponse. Il l’aime, elle le sait. Malgré tout, il y a des signes et des regards qui ne trompent pas. Mais ça ne fait jamais de mal de l’entendre. D’autant qu’ils oublient, d’une part, trop souvent de se le montrer, mais aussi de se le dire. Pour son plus grand bonheur, les mots ne se font pas attendre. Et c’est entre deux souffles, que les mots de son époux résonnent comme une douce mélodie à ses oreilles. "Mon amour", un surnom qu’elle n’avait pas entendu depuis longtemps et qui rendait la fin de cet acte encore plus magique. Qui aurait cru qu’une scène aussi romantique se déroule dans une mairie sur un bureau en vrac ? En vrac… Une scène à l’image de leur couple finalement. Heureusement, quelques moments intimes continuent de subsister.
Soudain, leurs corps se contractent. Mari et femme poussent un dernier rugissement de plaisir, atteignant l’orgasme à l’unisson. La tête d’Edward vient se déposer contre son épaule et elle vient passer sa main derrière sa tête, caressant délicatement ses cheveux tout en reprenant sa respiration. Les yeux fermés, leurs souffles résonnent à présent dans la pièce qui a retrouvé son calme. Elle profite encore un instant d’avoir son mari contre elle, avant qu’il ne recule légèrement. Il lui offre alors un sourire, accompagné d’un regard à faire fondre un iceberg. Le genre de comportement devenu trop rare, tout comme le reste, mais qui l’a fait systématiquement retomber amoureuse comme au premier jour.
Tandis qu’il l’observe, elle lui sourit. Un sourire tendre et sincère qu’elle oublie aussi d’avoir envers lui. Finalement, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre… Lorsque l’étreinte prend fin, à contrecœur, elle récupère son sous-vêtement tendu par Edward et l’enfile de nouveau sous sa jupe. Elle l’observe en même temps du coin de l’œil, se demandant dans combien de temps la réalité reprendrait le dessus. 5 secondes. 5 minuscules secondes avant que ce foutu carton ne revienne sur le tapis. Évidemment qu’elle se doutait qu’ils allaient y retourner. Mais elle s’était prise à rêver que la soirée ne s’arrête pas en si bon chemin. Déçue sans trop le montrer, Catalina descend du bureau et se laisse surprendre par son mari qui s’approche à nouveau et lui vole un baiser. Plus surprise qu’autre chose, elle écoute sa proposition sans oser y croire. La question qu’elle se pose : "Qui êtes-vous et qu’avez vous fait de mon mari ?" Décidément, elle ne s’attendait pas à ce que ce simple aparté intime lui fasse ouvrir les yeux à ce point. Elle répond alors, le cœur battant à l’idée de retrouver le Edward qu’elle a connu. Une telle proposition ne se refuse pas. Un sourire malicieux prend place sur ses lèvres. Elle enfile ensuite son manteau, impatiente de rentrer chez eux pour continuer cette soirée qu’elle n’attendait plus.
De nouveau, le trajet fut rapide et le carton vite expédié. Catalina aurait pu rester au chaud dans la voiture, mais encore une fois, le protocole voulait qu’elle se montre et échange quelques sourires. Edward avait confié le soin à une collègue de gérer le festival. Quelques minutes à peine plus tard, ils étaient sur le chemin de la maison. La route fut de courte durée, Darien n’étant pas une très grande ville. L’ambiance dans la voiture avait été plutôt calme et détendue. Des échanges de regards, de sourires. La main d’Edward posé sur la cuisse de sa femme. Geste bateau et pourtant assez exceptionnel pour le couple Turner. Une fois la voiture garée, ils entrent dans une maison vide. Solal étant parti en soirée chez des amis. Maison vide dans laquelle elle n’est plus seule, mais en compagnie de sa moitié. Catalina est aux anges et se dit que pour une fois, rien ne peut venir troubler cette soirée, qui ressemble presque à des retrouvailles.
AVENGEDINCHAINS
Invité
Sujet: Re: la nuit devant nous (edina/hot) Mar 13 Déc - 19:03
Le carton déposé, ils quittent rapidement le festival, Catalina qui presse le pas, comme si elle avait peur que son mari change d'avis. Le bourreau de travail qui a du mal à lâcher, trop exigeant envers lui même et les autres. Pourtant quand il était gosse, on le prenait souvent à rêver. C'était d'ailleurs ce qui revenait sans cesse sur ses bulletins scolaires : la tête dans les nuages, de bonnes capacités mais utilisées à mauvais escient. Ce genre de choses. C'était d'ailleurs toujours le cas lorsqu'il a rencontré sa belle. Le tournant a été le décès de son paternel et sa prise de poste à la mairie. Chez lui, ça sonnait comme une évidence de continuer le chemin entamé par Richard Turner, aussi parce qu'il voulait lui rendre honneur. Alors il s'est vautré dans le travail pour devenir comme celui qui l'a élevé. La tête qui s'est effacé dans les nuages pour revenir les pieds sur terre, y'a que comme ça que ça pouvait fonctionner, s'il se donnait à 200%. Sa famille en a malheureusement fait les frais, sans qu'il ne s'en rende compte, il a finit par abimé tout ce qu'il avait construit au fil des années. Les grains de sables se sont accumulés et devenu des rocs immenses. Aujourd'hui, il se complait dans ce qu'il croit être un bonheur indicible tandis que les siens le considèrent comme un fantôme. Tristesse de ce regard qu'il choisi de porter ailleurs. Parce que des signes, il pourrait en apercevoir tous les jours s'il ouvrait un peu les yeux sur le monde qui l'entoure. Trop con pour ça. Trop aveuglé par la charge incommensurable de travail à accomplir.
Ce soir pourtant, il en avait décidé autrement et déjà, il s'installe chez lui avec la plus extraordinaire des femmes qu'il lui ai été donné de rencontrer. Son téléphone sonne une première fois mais il ignore l'appel devant le regard sombre de sa dulciné. Le genre qui vous fait comprendre que si elle avait des fusils à la place, il serait déjà mort, gisant dans une flaque de sang. Sauf que ça recommence et Edward se risque à jeter un coup d'œil. Le boulot. Bien sur, quoi d'autre ? Il regarde Catalina et lâche avec une moue enfantine : Je dois répondre, j'en ai pas pour longtemps. Aussitôt dit, aussitôt fait, le voilà déjà s'éloigner légèrement pour venir décrocher. Ca dure quelques minutes et il semble pouvoir régler le problème à distance. Celui là en tout cas, puisque lorsqu'il revient dans le salon, il retrouve l'espagnole passablement agacée. Et si habituellement elle ne dit rien quand il se barre au milieu d'une discussion pour rejoindre son taf, il semblerait que ce soir fasse exception. Il la regarde et tente de s'approcher d'elle mais elle est clairement moins réceptive que quelques minutes plus tôt. Je suis désolé, c'est une soirée importante pour la ville. Des excuses, il en a toujours, puisque ce soir c'est le festival mais demain, ce sera une autre raison de l'abandonner.
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Le Georgia Elvis Festival. Ce fameux week-end annuel qu’elle redoute systématiquement. Pas seulement car Elvis n’est pas du tout son registre, mais aussi -et surtout- parce qu’elle sait qu’elle va être entourée d’hypocrites. Et étant la femme du maire, elle va par conséquent devoir se comporter comme tel. Elle déteste les sorties publiques, autant qu’elle les apprécient. C’est paradoxal, mais en dehors des sourires forcés et des faux-semblants, ces sorties font partie des seuls moments où son mari est proche d’elle. Pour les apparences ? Pour se rattraper ? Bonne question. Mais pour le savoir, encore fallait-il qu’ils discutent. Elle avait eu la journée pour se préparer psychologiquement au soir d’ouverture du festival. Elle s’était apprêtée de façon élégante -comme à son habitude- et s’était rendue seule au parc, après avoir reçu un sms de son mari lui signifiant qu’il la rejoindrait directement là-bas. Décidément, la soirée commençait bien…